c’est l’automne, libérons l’eau !

On les redoutait, les voilà ! Les premières grosses averses ont fait leur apparition dans le ciel et sur nos tronches. On est ravi, on va savoir qu’on est tombé malade parce qu’on est tout trempé, vu qu’on n’avait pas prévu le parapluie, aujourd’hui (on est toujours optimiste le matin, on croit qu’il va faire soleil toute la journée). Mais il y a une raison de ne pas totalement déprimer : on va à nouveau pouvoir libérer l’eau.

Libérer l’eau, c’est un truc que je fais depuis que je suis enfant. Le long des trottoirs, gamin, je libérais le passage pour que l’eau s’écoule. Il FALLAIT que je le fasse (on a les névroses qu’on mérite). Les amas de feuilles jaunies, les bouts de bois qui font barrage, tout doit disparaître pour que le mini-fleuve continue sa route. En plus, c’était utile à la communauté : plus de grosse flaque débordant sur la route, donc on n’est plus aspergé par 10 litres d’eau à chaque passage de voiture malvenu.

2014-11-liberer-feuilles-01

Cas typique : des méchantes feuilles mortes contrarient la route paisible de l’eau qui roule le long d’un trottoir. Notre désir de justice et de liberté nous incite à pousser les feuilles pour permettre que l’eau poursuive son chemin.

Cette tare manie doit être génétique, on a passé une bonne partie de l’après-midi avec Juniorette à faire ça le long d’un fil d’eau aux alentours d’un lac de Touraine, ou même au Parc de la Tête d’Or. C’était en été, elle était en formation « libération de l’eau », à l’époque. Depuis, on est passé au niveau confirmé, en pratiquant en conditions réelles (sous la pluie, en gros). Et les leçons ont été bien retenues : méthodologie du bâton pour pousser les obstacles, usage du talon pour pour ne pas avoir les pieds trempés…

Tout ça pour dire qu’il en faut peu pour entretenir et transmettre ses névroses émotions d’enfant. Et que ça fait un bien fou.

Cas atypique mais de plus en plus fréquent : sabotage volontaire et pervers du cours de l'eau par des moyens disproportionnés.

Cas atypique mais de plus en plus fréquent : sabotage volontaire et pervers du cours de l’eau par des moyens disproportionnés.

2 réflexions sur “c’est l’automne, libérons l’eau !

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.