Il est sur les écrans ! Le film Les nouvelles aventures d’Aladin est la sortie attendue de cet automne, et la tête de gondole Kev Adams assure généreusement la promo jusqu’à l’épuisement, comme on a pu le constater lors de son tour de France des avant-premières.
Ce film est destiné à un public ado, celui qui suit les aventures des héros de SODA que sont Kev Adams, donc, et William Lebghil (plus connu dans le rôle de Slim, et qu’on a déjà vu au cinéma dans Jacky au Royaume des Filles de Riad Sattouf). Votre progéniture a passé l’âge des Pixar et rentre dans l’âge bête, mais vous êtes cinéphiles.
Faut-il accompagner votre boutonneux voir ce film ? C’est la grande question que nous posons.
POUR
le casting
Si vous ne connaissez pas les saynètes télévisuelles SODA ou Scènes de Ménages (avec Audrey Lamy, aussi à l’affiche du film) et que vous vous trouvez trop vieux pour Kev Adams, le reste du casting vous remettra dans votre zone de confort: Jean-Paul Rouve est dans la continuité de son rôle de Cardinal Claudia de La Cape et l’Epée, période faste des Robins des Bois, Eric Judor (de Eric & Ramzy, autre sommet de comique absurde, et réalisateur de la géniale série Platane) en génie obsédé, un Michel Blanc ventripotent à souhait et quelques seconds rôles comme Nasser Boussandel, mythique héros du film Les Barons (on a dit que vous étiez cinéphile)…
De quoi se dire que même si on a le rôle du vieux con dans cette salle, on connait beaucoup plus d’acteurs que nos mômes.
Le scénario truffé de références
On avait peur d’assister à un remake de l’Asterix et Obelix version Zidi, on est plus proche – heureusement – de celui, décalé, d’Alain Chabat. Beaucoup d’allusions à une culture geek ou pop qui parlera aux trentenaires et quadra (Star Wars, etc.). Et de nombreux moments d’absurde, logiques quand on connait les improvisateurs barrés que sont Jean-Paul Rouve, Eric Judor ou Kev Adams.
Reconnaissons au réalisateur Arthur Benzaquen le mérite d’avoir mis en valeur les qualités de ses acteurs plutôt que de les enfermer dans son scénario (d’ailleurs, on m’a dit beaucoup de bien de sa série Zak) et remercions-le de faire entendre notre rire pendant les moments d’incompréhension silencieuse de notre adolescent-e.
On est trop vieux pour ces conneries
Même si avec l’âge l’ouïe décline, les cris et rires aigus des prépubères d’obédience féminine à chaque apparition à l’écran de Kev Adams vous feront regretter votre home cinema et vous rappelleront à votre sociopathie latente (rappel, le bruit de pop-corn pendant la séance ne fait pas partie de la bande-son du film mais provient de votre voisin).
Et les images de la file d’attente à la caisse avec votre fille, les lettres KV au marqueur sur le front (du vécu, raconté par Cranemou sur son blog), vous font sérieusement reconsidérer sa qualité de bénéficiaire de votre assurance-vie.
L’humour absurde
Les Monty Pythons, Platane, les Robins des Bois, la Tour Montparnasse infernale ? Connaissez-pas ? Ou vous avez détesté ? Alors oui, la séance risque d’être longue pour vous.
La musique
Black M a composé un titre pour le film. Pas besoin d’en rajouter, là on est d’accord avec vous : on est trop vieux pour Black M. Et on restera à réécouter nos vieux IAM, NTM, Cypress Hill ou Wu Tang, tout en se faisant traiter de vieux con par notre descendance adorée (bon OK, on les aime quand même, on a pris sur nous pour que nos enfants-sans-goûts aient un autographe de leur idole Black M, mais ça pique encore. Mais on le remercie du geste).
Les nouvelles aventures d’Aladin, sortie le 14 octobre 2015
Sur Twitter : @AladinLeFilm et le hashtag officiel #AladinLeFilm à étudier, pour savoir si cette idée de dictée quotidienne proposée par NVB est judicieuse ou non pour l’orthographe de nos héritiers.