Les médias (lyonnais) et le virage du web : l’inévitable tournant du payant ? #media

[NDLA : ce billet a été écrit en mars 2016, pour le lancement de la nouvelle version payante du site d’info Salade Lyonnaise, après l’interview que nous a accordée Antoine Comte. Initialement proposé dans une rubrique de tribune ouverte aux lecteurs, le fond de ce billet me paraît toujours autant d’actualité (alors que ladite rubrique a disparu). Je le republie donc, cette fois sur le blog. Initialement, la seule iconographie était celle du triple distributeur – vide – de journaux gratuits. J’y ai ajouté la remarque de Maxime Lelong, rédacteur en chef de 8e étage, qui exprime parfaitement la problématique actuelle de la presse numérique.]

Ville séculairement liée par son histoire à l’imprimerie et à la presse, la vitalité de Lyon en terme de médias ne faiblit pas. Les titres quotidiens, hebdos et mensuels ne manquent pas en version papier, et on a vu naître ces dernières années de nombreux médias en ligne (les fameux pure players) de grande qualité, comme Rue89Lyon, 8e étage ou Stimento. Ces derniers mois, Lyon Mag a densifié son contenu web en proposant des enquêtes fouillées¹, et l’équipe de Lyon Capitale a mis en ligne Le Lanceur, site d’investigation – pardon, « d’initiative », comme le précise son directeur de la publication Didier Maïsto.

La nouvelle version du site Salade Lyonnaise, menée par l’équipe de Tribune de Lyon, participe à cette expansion avec cette particularité de faire le pari du payant. Le payant sur le web, l’enjeu majeur pour une presse qui a pris le virage du numérique depuis plusieurs années en tâtonnant, encore à la recherche d’un modèle économique viable. Mais un virage nécessaire, comme l’ont pris d’autres sites internet comme Médiapart (qui accueille le régional de l’étape Fabrice Arfi) ou récemment Les Jours (auquel participent Alice Géraud ou Olivier Bertrand, dont on a pu lire la prose dans le défunt Libé Lyon). Si l’internaute a pris l’habitude d’avoir accès à une information gratuite, celle-ci a pourtant un coût que certains titres commencent à faire valoir auprès de leur lectorat digital.

A défaut d’être toujours rentable, la presse continue donc à explorer, à se réinventer, à tenter de nouvelles formes, malgré un contexte économique du secteur plus que fragile. C’est peut-être ça le plus rassurant, au final.

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avril 2017 : Acteurs de l’économie-La tribune s’y met aussi.

¹ ce virage vers l’investigation de Lyon Mag était dû au passage de Slim Mazni, ex-Lyon Capitale, et peut-être le meilleur journaliste d’investigation de la place lyonnaise. Il est depuis quelques mois collaborateur du groupe socialiste et apparentés à la Région Auvergne-Rhône-Alpes. Et, à titre personnel, me manque beaucoup en tant que lecteur. [ajout au billet initial]

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Une réflexion sur “Les médias (lyonnais) et le virage du web : l’inévitable tournant du payant ? #media

  1. Pingback: Lyon : le pure player d’investigation Médiacités à la rencontre de ses lecteurs | toniolibero

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