Quand on choisit de passer ses vacances à Barcelone alors que le débat sur l’indépendance de la Catalogne bat son plein, on se doute qu’on va déconnecter de son quotidien mais pas de l’actu brûlante qui enflamme l’Espagne et pétrifie les instances européennes.
Une fois sur place, un constat implacable : les indépendantistes ont envahi la ville, à un niveau difficilement imaginable. Plongée dans la capitale rebelle du « si », et le décor d’un moment historique d’une nation.
En arrivant ce samedi 21 octobre, on se doute que les hélicoptères qui tournent au-dessus de Passeig de Gràcia sont là pour la manif monstre de protestation des indépendantistes contre la menace Madrilène de l’application de l’article 115, retirant son statut autonome à la Catalogne. Je suis accompagné de ma fille, on a encore en mémoire les débordements du 1e octobre, donc on va éviter de trop s’immerger. On croise quand même quelques manifestants, en fin de journée.
Constat frappant, après seulement quelques heures sur place : les couleurs catalanes ont envahi la ville, tout comme les affiches de propagande pro-indépendance.
A ce stade, on pourrait se dire que le gouvernement catalan a bien travaillé sa com. Mais c’est méconnaître la passion des Catalans pour leur territoire. Le referendum a exalté les partisans de l’indépendance, qui n’hésitent pas à afficher leur position et des milliers de drapeaux rouges et jaunes à leurs balcons.
Dans la rue, graffitis et stickers se chargent aussi de faire passer le message :
Du côté du Palau de la Generalitat, le siège des institutions politiques catalanes, les médias espagnols et internationaux squattent la plaza Sant Jaume toute la journée, jour après jour.
Les directs et les différés s’enchainent dans un environnement où les couleurs catalanes sont moins présentes. Mais on a cette fois droit au militant qui a choisi de camper à proximité de l’entrée du Palau, maximisant les chances d’être sur les images des reportages.
Et le « no », dans cette overdose partisane ? Honnêtement, c’est très compliqué de trouver des signes de ceux qui ne souhaitent pas quitter l’Espagne, tant les drapeaux catalans sont partout. Voici les deux seules « résistances » rencontrées au hasard de kilomètres de marche à travers la ville.
Ce jeudi 26 octobre, Carles Puigdemont a choisi de ne pas convoquer d’élections anticipées. Histoire (avec un grand H) à suivre… mais qui a déjà donné des idées à d’autres peuples 🙂
🔴 Le Groland vote « oui » pour son rattachement à l’Espagne. #Groland #Catalogne pic.twitter.com/GpelqzPo9w
— Groland le Zapoï (@Groland) 26 octobre 2017
Merci pour ce retour sur la réalité du terrain…
Perso pas d’avis sur la question quelque soit l’issue mais j’espère que tout se réglera pacifiquement et avec cette région intégrée à l’espace européen.
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